Bienvenue Suite
Aux amis, aux collègues, aux passants, aux curieux En amont de la démarche philosophique,  il y a l'abandon de la quête d'absolu et le choix de ne pas en porter le deuil. Il y  faut un acte fondateur qui fait entrer l'esprit en régime de vérité: des vérités avant toute chose, comme condition de la liberté dans l'urgence du peu de temps qu'alloue une vie. Comme l'écrit Condorcet, il n'y a pas de liberté pour l'ignorant. Le régime de vérité, c'est une pratique de pauvreté, d'austérité, de soustraction cartésienne. L'information saturante des sources internet (dont ce site fait partie) et même les savoirs universels reçus ne suffisent pas à libérer l'esprit ni à donner un sens à une entreprise de vérité philosophique. Il n'y a pas plus de liberté pour l'érudit sec et passif avant qu'il n'entreprenne une démarche critique. On revient ici au premier intellectuel d'Occident, à demi fictif et néanmoins exemplaire, Socrate: "Une vie qui n'a pas été examinée ne mérite pas d'être vécue". Ainsi, le donné accessible est toujours un construit à déconstruire. Comment est faite l'éducation familiale qu'on m'a inculquée? A qui profite le fait qu'on m'ait ainsi formatée chez moi, à l'école et à l'église, par l'exposition aux médias? D'où viennent ces idées et ces valeurs qui nous structurent comme individus, comme classe sociale, comme citoyens, comme peuple québécois, comme Occident judéo-chrétien? Friedrich Nietzsche aura été un puissant et tonitruant exemple de critique, à côté d'autres grands: Ernst Cassirer, Max Scheler. J'ai scruté la construction des faits et des "évidences" politiques convaincue qu'un énoncé ne vaut pas plus que la méthode par laquelle je l'ai obtenu: sens commun? ouï-dire? préjugé? opinion? croyance? savoir contrôlé? Par où je ne fais rien d'autre que m'inscrire dans la modernité. Je suis devenue très économe du verbe savoir. J'ai pris acte du postulat de Gaston Bachelard selon lequel ma première idée est toujours la mauvaise. Donc tous mes travaux montrent un fil conducteur épistémologique   
en philosophie Danièle Letocha
© Danièle Letocha